Support technique : les chercheurs et les industriels ont des besoins très différents

La qualité du support technique est aussi importante que la qualité du produit lui-même (matériel ou logiciel). Dans son choix, le client va préférer un support technique qui sait résoudre ses problèmes rapidement. Le client va probablement rester fidèle à une marque s'il sait que le support fonctionne bien.

En faisant du SAV pour du matériel industriel (optique, électronique ou logiciel), j'avais remarqué que tous les clients ne doivent pas être traités de la même manière et qu'il y avait des besoins différents entre la recherche et l'industrie.

Ainsi, un client industriel a souvent des questions entièrement dirigées vers son but : corriger un problème ou connaitre une bonne manière de réaliser son besoin. Il a des questions du type : "Comment faire ça ? Quelle configuration permet de créer mon produit ?".

Il attend de la rigueur dans le mode d'emploi du produit et l'idéal est de lui fournir des exemples concrets qui correspondent à son besoin.

J'ai remarqué qu'un client académique (chercheur, université, etc) ou R&D a des questions plus larges. Il va par exemple demander quelles sont les différentes manières de réaliser quelque chose ? S'il y a différentes méthodes, il veut pouvoir les comparer lui-même ou lire un comparatif chiffré. Il sait généralement déjà comment fonctionne le produit ou il connait déjà la théorie et il va plutôt chercher à comprendre la réalité technique derrière le nom commercial.

Utiliser un filtre avec un appareil photo compacte

Mon appareil photo compacte ne permet pas de fixer des filtres. Sauf en achetant un MagFilter qui est une bague pour aimanter des filtres au bout de l'objectif. Elle est disponible pour des compactes très similaires au mien, mais j'avais un peu peur de mettre du poids au bout de l'objectif.

Je me suis donc inspiré d'une solution trouvée sur Instructable qui consiste à fixer le filtre au bout d'un tube et le mettre autour l'objectif. Je n'ai cependant pas trouvé un tube similaire à celui de l'auteur.

A la place, j'ai acheté un tube PVC de 50 mm de diamètre et des filtres de 49 mm de diamètre. J'ai découpé le tube à la bonne longueur, c'est à dire à la plus petite taille qui n’obscurcis pas l'image (vignetage). Enfin, j'ai collé un filtre UV au bout en faisant un joint en colle silicone pour ne pas laisser passer de lumière. C'est un peu différent de la solution originale.

Sur mon appareil photo, ça donne ça :

Sony HX99 avec filtre polarisant
Le tube est juste posé autour de l'objectif, en utilisation réelle, il faut le tenir. Un filtre est vissé sur le filtre

Et la panoplie à mettre au bout :

  • Un filtre polarisant
  • Un filtre ND8
  • Un filtre ND1000
  • Un bouchon pour protéger

J'ai déjà pu faire quelques tests avec le filtre polarisant.

reflets dans une verre à pied
Un verre sur de la faïence. Il y a beaucoup de reflets autour et à droite du pieds du verre.

reflets dans une verre à pied
Sur cette photo prise avec le filtre polarisant, les reflets au pied du verre ont disparu. La photo est plus propre et fait mieux ressortir l'ombre du verre et la lumière orange.

Le tube me permet de zoomer quand même un peu même s'il y a un risque que l'objectif touche le filtre UV. Maintenant je réfléchie à un système pour fixer le tube au boitier.

Terrarium

Terrarium vu du dessus

Terrarium vu de face

Terrarium vue rapprochée

  • Peperomia
  • 2 fittonia
  • Asparagus
  • Ficus microcarpa

Thermostat intelligent (ESP32)

Les thermostats classiques permettent de programmer des plages horaires pendant lesquelles le chauffage est en route. Par exemple, on peut définir un démarrage à 6h pour que la pièce soit chaud à 7h. Malheureusement, en fonction de la température extérieure, parfois il fera chaud à 6h30, et parfois il fera chaud à 7h30.

Ce thermostat permet d'adapter l'heure de démarrage en fonction de la vitesse de chauffe. On définit ainsi des horaires de présence au lieux de définir des horaires de chauffe.

Courbe de chauffe chaudière.

Par exemple, si la vitesse de chauffe est de 2°C par heure et qu'il fait 18°C. Il suffira de chauffer à 6h30 pour qu'il fasse 19°C à 7h. J'appelle cette vitesse pente, elle est exprimée en °C / h et est mise à jour à chaque chauffe.

Matériel

Je n'ai pas fait grand chose de ce côté là. Vincent m'a prêté le matériel et a fait quelques soudures. Et pour l'instant, j'ai tout monté sur une platine de prototypage.

  • ESP32-PICO-KIT V4
  • Sonde de température TMP175 (I2C)
  • Un relais de type SRD-05VDC-SL-C
  • LEDs, boutons poussoirs, etc

La base : les entrées/sorties

Tout est programmée en C avec la toolchain IDF de l'ESP32. J'ai essayé les différents éléments tout seul : une première sonde de température analogique, puis la sonde I2C, puis le relay, etc. Je me suis aussi familiarisé avec le wifi sur ESP32 et le serveur web.

Fonctionnement du régulateur

La chaudière est pilotée en tout ou rien. Lorsque le relais est passant, la chaudière chauffe, sinon elle s'arrête.

Ce thermostat implémente une hystérésis. C'est-à-dire que pour atteindre une consigne à 19°C, il va chauffer jusqu'à dépasser un peu la température (19.3°C par exemple). A la descente, il va attendre de dépasser la consigne (18.7°C par exemple) pour chauffer.

Fonctionnement de la prédiction

La prédiction à deux entrées : le booléen qui indique la chauffe et la température. Grâce à ces deux données, elle actualise la pente (en °C/h).

La prédiction agit au début et à la fin de la chauffe. C'est-à-dire lorsque chauffe passe à vrai, puis lorsqu'il passe à faux. Elle enregistre alors 2 points X1 et X2. Si la différence de température entre ces deux points est d'au moins 1 degré, elle calcule la pente. La pente est la différence des températures entre X1 et X2 divisée par la durée entre X1 et X2.

Pendant un période d'absence, le logiciel calcule le temps qu'il faudra pour atteindre la consigne. Cette durée dépend de la température actuelle et de la pente. Lorsque la durée jusqu'à la période de présence est inférieure à ce temps de chauffe, la consigne du régulateur est mise à jour pour atteindre la température de présence.

L'Architecture

Modules du thermostat qui adapte le temps de chauffe.

Le module Régulateur (controller/hysteresis.h) implémente l'hystérésis. Il pend en entrée la température actuelle et renvoie le booléen chauffe. Il est paramétré par une consigne.

Le module Prédiction (controller/estimator.h) reçoit en entrée la température actuelle et le temps (jour de la semaine, heure et minute) et renvoie la pente.

Enfin le module Gestion (le main dans thermostat.c) reçoit la température actuelle et définie la consigne en fonction de la pente et des horaires de présence.

Tout ces modules reposent sur une couche d'abstraction donnant accès au matériel (température, relais, bouton poussoir) et au serveur web (définition des endpoints). Un module stock aussi la configuration et les horaires sous forme d'un jour (lundi-dimanche), heure et minute.

Interface web

Page web du thermostat connecté.

Tout est très léger et sans cosmétique. Un endpoint permet d'accéder aux statistiques sur 24h (température, pente et chauffe).

Deux boutons poussoirs permettent de passer en mode présence ou absence.

Améliorations

  • Ajouter un écran LCD. Il pourrait même permettre de remplacer l'interface web.
  • Économie d'énergie : mettre l'ESP32 en veille entre chaque mesure.