Lorsque l'on regarde la définition du mot émulsion (dans Wikipédia pour ne pas le citer) on se rend vite compte que le concert que j'ai vu hier soir n'a rien à voir avec de la chimie (ce qui est plutôt classique pour un concert...) mais son sens musical pourrait se traduire par : "mélange macroscopiquement homogène mais microscopiquement hétérogène".
Si on continue un peu la réflexion on est vite amené à se demander : quel rapport y a-t-il entre un Dulcimer à marteaux (ancêtre du piano) et un orgue de barbarie ? La réponse se rapproche de celle de mon second questionnement : Quel rapport y a-t-il entre un Bandonéon (sorte d'accordéon) et une contre basse ? Rien, enfin si, ce sont des instruments de musique.
Voilà la seconde partie de ma définition validée : Le quatuor Barbaroque est un mélange microscopiquement hétérogène.
Pour résumé ce quatuor est composé d'un Dulcimer, d'un Bandonéon, d'une Contrebasse et d'un Orgue de Barbarie et pour améliorer la recette, ils jouent au coté d'un autre musicien : Khaled Arman, un Afghan qui jouait magistralement du Rubab et du Delruba.
Vous l'avez compris, nous sommes loin du trop classique, guitare, basse, batterie ! Mais alors comment ces instruments différents arrivaient à s'assembler pour jouer du Schubert ou du Chostakovitch ? La réponse tient en 5 syllabes : communication !
La communication, hyper-présente, semblait être à deux étages : entre les musiciens, mais aussi, bizarrement, entre les instruments !
Pour terminer, je dirais qu'il s'agissait d'un très beau concert, avec un énorme travail sur les nuances, l'homogénéité et les émotions.
Plus d'infos sur : barbaroque.net.