Savoir gérer les fichiers d'un projet

Article paru dans Hello World (Février 2012), la newsletter de l'IUT de Valence.

Qui n’a jamais perdu un projet, deux heures avant de le rendre ? Qui n’a jamais passé 10 minutes à comparer deux documents en se demandant lequel des deux il faut imprimer. Dans cet article, nous allons essayer de donner quelques pistes pour que ce genre de problèmes ne se pose plus.

La règle des deux copies séparées

La sauvegarde est un peu comme une via ferrata : on doit être accroché deux fois à la montagne, pour avoir toujours une sécurité lorsque l’on déplace sa corde. La sauvegarde doit toujours être faite sur deux supports différents. Bien sûr, il faut veiller à ne jamais laisser ces deux supports au même endroit. Pensez également aux solutions de stockage en ligne telles qu’une simple boîte mail, ou, plus pratique encore, l’Intranet de l’IUT.

Gestion des versions

Même lorsque l’on travaille seul, il faut se donner les moyens de rendre un projet différenciable dans le temps. Cela est très utile si vous manipulez le projet avec plusieurs ordinateurs. La méthode la plus simple consiste à renommer le dossier en fonction de la date.

Traçabilité

Dès lors qu’un projet devient conséquent, conserver les versions précédentes devient indispensable. Lorsque l’on fait une modification, rien ne prouve qu’elle ne va pas nuire aux parties déjà en place. Retrouver la dernière version fonctionnelle peut faire gagner beaucoup de temps. Il convient aussi de créer un fichier contenant, pour chaque version, les tâches réalisées et ce qu’il reste à faire (une « To Do List »).

Travailler à plusieurs

En binôme, ces méthodes semblent suffisantes, bien qu’elles doivent être appliquées avec plus de rigueur encore. Pour éviter que le groupe ne fasse les choses en double, il faut veiller à partager la dernière version dès qu’une tâche est accomplie, mais aussi à définir à l’avance, pour chacun, les tâches à accomplir. A plus de deux, ces méthodes peuvent se compliquer et il conviendra d’utiliser des services (souvent complexes) de gestion de révision (Github et Google Code par exemple), mais avant d’en arriver là, il faut se demander si le projet ne peut pas être redécoupé. Dans ce cas, on peut faire évoluer les différentes versions séparément. Toute la réussite du projet résidera alors dans la communication entre les membres de l’équipe.

Les FAI associatifs - l'autre Internet

Article initialement paru dans la newsletter de l'IUT de Valence.

Internet n’est plus réservé à une minorité d’informaticiens ou d’universitaires chanceux : depuis quelques années, il a pris une place très importante dans la vie de tous. Mais cette montée exponentielle n’est pas sans susciter l’inquiétude des internautes.

L’un des problèmes majeurs posés par Internet est sa neutralité. La simplicité et la spontanéité avec lesquelles nous l’utilisons nous donnent l’impression qu’il s’agit d’un simple fil nous reliant à une infinité de sites. Mais cette vision masque l’essentiel du mécanisme : entre notre ordinateur et un site Internet, il y a notre Fournisseur d’Accès Internet, ou FAI. Il est le principal garant de la bonne transmission des données : il a donc tous les pouvoirs sur celles-ci. Les faits ont montré que la modification des données dans un but commercial peut être rapidement démasquée, mais il s’agit plus d’une question de conscience que d’une question technique.

Il existe cependant quelques fournisseurs associatifs qui défendent la neutralité d’Internet. Ils se présentent comme des alternatives aux grands FAI en instaurant un dialogue et une proximité avec leurs membres. FDN (fdn.fr), pour French Data Network, est le plus vieux FAI français fournissant encore des abonnements. Il est entretenu exclusivement par des bénévoles et par des donations de serveurs. Il est maintenu par 450 adhérents, dont 200 abonnés.

Le prix des abonnements ADSL et fibre optique est plus cher que ceux proposés par les FAI lucratifs, mais il ne faut pas s’arrêter à une comparaison quantitative et technique car les intérêts sont multiples. L’intérêt éthique est la grande transparence imposée par le modèle associatif. Les membres ont donc le droit et la possibilité de connaître ce qui est fait de leurs données. Mais l’intérêt majeur réside dans la possibilité d’aider à la mise en place et à la maintenance de son propre accès Internet : cela peut être l’occasion de se former ou de parfaire ses connaissances en réseau, mais aussi en informatique en général, avec un but réel et palpable.

Les antennes de ces FAI associatifs n’existent pas dans toutes les régions, même si les abonnements peuvent être souscrits dans toute la métropole. Partant de ce constat, et voyant son nombre d’abonnés augmenter, FDN a mis en place la politique de l’essaimage, qui permet à tout le monde de créer son propre FAI en disposant de l’aide financière et technique de FDN. Alors, à vous ?

Paiement sur facture Internet Orange, éviter les mauvaises surprises

Depuis quelques temps il est possible de payer des petites sommes par Internet par report sur la facture. Ce service peut être très pratique mais a l’inconvénient d'être activé d'origine chez Orange.

Concrètement, vous surfez sur un site qui vous propose d'acheter la superbe sonnerie polyphonique du dernier tube du 49ème artiste du top 50. Au moment du paiement vous êtes redirigé sur un site affilié à votre opérateur (w-ha.com, par exemple), la simple validation d'un formulaire reporte le prix de l'achat sur votre prochaine facture...
La procédure nous rappelle celle des numéroteurs des années 2000 qui faisaient payer les services en se connectant à un numéro Internet surtaxé.

Pour le désactiver, rendez-vous sur le site d'orange, espace client, mes services, internet + : paiement sur facture Orange, puis cochez la case désactiver.

Évolution de la téléphonie mobile en France

Voici un article que j'ai initialement écrit pour la newletter de l'IUT de Valence. Bonne lecture.

C’est officiel, Free va bientôt rejoindre Orange, SFR et Bouygues. Il semble avoir mis beaucoup de temps à obtenir toutes les autorisations pour s’implanter : on en parle depuis 1999 ! Pourquoi ce retard, alors que des opérateurs comme Universal Mobile, Virgin, et plus récemment La Poste semblent avoir éclos très rapidement, et avec une facilité déconcertante ?

Une réponse à cette question serait de dire que ces entreprises n’ont finalement pas le même métier. Comme pour le transport ferroviaire dans certains pays, la téléphonie mobile est séparée en deux corps de métiers : les entreprises de gestion des infrastructures, qui s’occupent des rails, des fils électriques, et pour la téléphonie mobile, des antennes ; et les entreprises de commercialisation qui se chargent de trouver des passagers, ou des abonnés au réseau mobile.

Orange, SFR, Bouygues et Free disposent de leurs propres antennes. Leur déploiement est donc beaucoup plus lent, car ils doivent obtenir des permis de construir pour les antennes. L’autre difficulté à laquelle Free s’est heurté, est l’obtention des licences mobiles. En clair, les ondes, comme le sous-sol, sont des propriétés d’État : les radios achètent leur fréquence FM et les opérateurs doivent obtenir une autorisation pour utiliser une certaine plage de fréquences. En France, c’est l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, l’ARCEP, qui les attribue.

Virgin Mobile et La Poste s’occupent uniquement de la revente de minutes de communication. On les appelle donc des opérateurs virtuels (ou Mobile Virtual NetworkOperator, MVNO en anglais), car ils ne disposent pas de leur propre infrastructure. Ils essaient de proposer des tarifs plus avantageux en limitant les coûts : ils ne subissent pas directement les frais d’infrastructure pourtant nombreux (maintenance, électricité, et installation de nouvelles antennes, quand le trafic augmente, ou que la technologie évolue). Ils payent en revanche une redevance.

Les premières annonces de tarifs de Free semblent avoir fait peur aux opérateurs historiques, qui ont cherché à proposer des tarifs compétitifs. Comme ils ne peuvent pas réduire les coûts d’infrastructure, ils ont dû trouver une autre méthode. Dans la plupart des forfaits, il existe une sorte de mutuelle qui fonctionne comme une mutuelle maladie : on verse de l’argent tous les mois, et, au besoin, cet argent sert à financer des frais médicaux. Les opérateurs ont depuis longtemps attribué des points aux abonnés pour les aider à financer leur mobile :c’est ce qu’ils appellent les téléphones sponsorisés. Afin de proposer des tarifs plus attractifs, les opérateurs, comme Sosh, la branche « low cost » d’Orange, réduisent ou suppriment cette mutuelle. C’est donc à l’abonné d’épargner, pour pouvoir changer son téléphone. Attractif ? Oui. Avantageux ? C’est moins sûr...

Bash : Remplacer les caractères d'échappement HTML en caractères UTF-8

Voici un petit script bash permettant de remplacer, dans tous les fichiers d'un répertoire, les séquences d'échappement HTML par le caractère qu'elle représentent (UTF-8).
J'ai pris la liste des caractères d'échappement de theukwebdesigncompany.com.

Avant de l'exécuter, comprenez comment il fonctionne et sauvegardez vos fichiers, ça vous évitera de perdes des documents.
convhtml-utf8.sh.zip