Je vous présente aujourd'hui un reportage photo sur la Roumanie. J'aimerai partager quelques photos, impressions, et culture de ce pays que l'on connait si peu.
Nous arrivons au gîte de Denisia Covrig à Vadu Izeri, c'est très bien décoré. Sur la table, un excellent repas nous attend. Nous avons eu ses coordonnées en passant par Accueil Paysan. Nous sommes restés quatre jours avec elle. Elle parle français (presque mieux que moi :-) ). Nous avons ensuite passé deux jours chez une voisine de mon correspondant 100km plus loin à Satu Mare. Je l'ai rencontré car il a gagné un concours d'écriture en France l'année dernière, il a passé une semaine chez nous.
Situation actuelle :
Une superficie de 238 391 km² (soit à peu près 1/3 de la France) pour 22M d'habitants d'après wikipedia. Aujoud'hui dirigé par le Parti Démocrate Libéral (Membre du Parti Populaire Européen), la Roumanie était communiste jusqu'à la révolution de 1989.Agencement des villages :
En arrivant en Roumanie nous roulons sur des routes nationales. Les routes de part et d'autres ne sont souvent pas goudronnées. Les maisons des villages sont au bord de la route séparées par un caniveau assez profond, une bande d'herbe ou de trottoir, puis les maisons. Devant chaque maison, il y a un banc où nous observons souvent des habitants assis à discuter entre eux après le travail. Les maisons sont séparées par des clôtures en bois assez hautes. Dans la région du Maramures nous voyons de jolis portails en bois sculpté.
Nous avons été impressionné par les fenils à foin, le toit pointu est réglable.
Les parents de mon correspondant nous ont invités à manger dans cette maisons construite avant la révolution. Ici pas d'eau courante, avant de manger on se lave les mains dans une bassine avec l'eau du puits.
Agencement des villes :
Les villes ont un agencement proche de nos villes occidentales avec des centres-villes vieux. Certains bâtiments immenses en béton sont hérités du régime de Nicolae Ceauşescu.
Un mélange quasi anachronique :
Ici une charrette de bois tirée par un cheval devant une boite de nuit à Sanislau.
Il n'est pas rare de croiser des paysans téléphonant en conduisant leur charrette.
La révolution en 1989, et maintenant ?
Nous demandons à une roumaine si la répression était encore pratique en Roumanie. Elle nous explique qu'elle existe encore mais d'une manière plus subtile. D'après-elle si on n'est "pas du bon côté on reste petit". Nous avons noté le 0800 806 806, le numéro anticoruptia mis en place par le gouvernement. Les habitants ont des avis mitigés sur le libéralisme certains trouvent qu'il a créé beaucoup d'inégalités entre les Roumains.
La première chose qui choque en entrant en Roumanie, ce sont les champs d'essai de semences de maïs (probablement OGM) avec les pancartes de grands semanciers (Pioneer). Ensuite ce sont les grands panneaux publicitaires pour des marques occidentales partout. La dernière chose que l'on remarque, c'est l'utilisation massive et abusive du téléphone portable. "Plus qu'en France ?" -"Oui".
Les traditions :
Nous avons visité la région des Maramures c'est l'une des parties de la Roumanie qui a su conserver le plus de traditions.
Nous nous sommes renseignés sur ce genre de "totem de casseroles". Il s'agit d'une vieille tradition pour les familles qui "ont une fille à marier".
La gastronomie :
Chez Denisia nous avons goutté quelques spécialités. J'ai beaucoup apprécié la confiture de poivron (zacusca) au petit déjeuner ou les sarmale, des feuilles de choux et poivrons farcis au riz et à la viande.
Les religions :
La Roumanie est en majorité Chrétienne, cependant les croyants sont divisés en : Gréco-catholiques, Romano-catholiques, Orthodoxes et Protestants. Dans toutes les villes (et villages) que nous avons visité il y avait au minimum 3 églises.
À Sigheti Marmatei il y avait 2 églises inachevées. Nous nous approchons de l'église Grecocatholique. En regardant dans le sous-sol, nous trouvons une salle de prière provisoire. C'était quelques chaises et des tapis. Nous échangeons quelques mots d'anglais avec le prêtre qui nous explique qu'il manque de l'argent pour construire l'église. Cependant, il nous explique que cette église provisoire reçoit 1500 des 7000 fidèles. Nous avions à peine eu le temps de faire quelques mètres dans la rue, quand les cris d'un enfant nous interpellent. Nous nous retournons et voyons le prêtre avec une bouteille de vin blanc. C'était un cadeau, il n'a pas accepté nos Lei.
Nous interrogeons un roumain sur les religions : "et les non-croyants, où sont-il enterrés ?". Il répond : "Il n'y en a pas.". En fait la religion est hyper-présente dans les campagnes, et seules quelques personnes se font incinérées en ville.
Les marchés :
Nous avons assisté à plusieurs marchés. Nous avons aussi vu des "tas" de pastèques dans la rue. Les marchands dorment à coté de centaines de pastèques jusqu'à ce qu'ils vendent tout (1 Lei le kg). Malheureusement aujourd'hui les étales se remplissent de produits de l'industrie et surtout des objets de mauvaise qualité en plastique à des prix très bas. Nous avons d'ailleurs vu beaucoup de paysans avec des râteaux en plastique que l'on pourrait qualifier de jetable.
Nous sommes étonnés, car nous avons l'impression qu'ils ne mangent qu'une sorte de fromage (?).
Le Cimetière Joyeux de Sapanta :
Il existe un cimetière ou Roumanie où la vie des morts est peinte et racontée ironiquement sur leur tombe. Il s'agit d'une œuvre commencée par Stan Ioan Patras un sculpteur de la ville. Depuis sa mort en 1977, c'est son apprenti, Dumitru Pop, qui égaille le cimetière. Nous l'avons d'ailleurs vu travailler dans le cour du musée.
La Palinka
Alors que nous nous promenions à Vadu Izei, un homme nous demande de rentrer dans un petit bâtiment. C'était un Brener, un distillateur de Palinka, une sorte d'eau de vie de prune.