Notman photographic Archives - McCord Museum
J'entends autour de moi, assez régulièrement, des connaissances qui me disent : "Tiens, j'ai essayé Linux !" ou "Je me suis mis au C".
Chaque fois je peux constater :
- Qu'il ne font pas d'études en informatique
- L'initiative vient de l'une de leur connaissances, mais rarement de l'école.
Mais alors, c'est donc ça l'école buissonnière de la Génération Y ?
Oui, Code::Block a remplacé la canne à pêche et le Site Du Zéro, la rivière !
En allant "faire l'école buissonnière", l'enfant veut rencontrer l'interdit, et plus précisément l'inconnu (termes sémantiquement proches : l'inconnu est souvent interdit, car il est inconnu. L'interdit est souvent inconnu, car il est interdit...). Ici l'inconnu, ce n'est pas la rivière, c'est les machines qui sont si présentes autour de nous, comme l'était la pêche au 20ème siècle. Il faut donc essayer de savoir ce qui se cache derrière ces machines...
Ma réflexion ne porte pas sur le sens premier de cette école. Bien sûr, la comparaison est jolie : on aime imaginer ces apprentis hackers (ce n'est pas péjoratif !) avec une canne a pèche à la main, mais cela nous pousserait à croire qu'ils ne vont pas en cours ! Ce qui n'est bien évidemment pas le cas pour la plupart.
Un sens ancien de l'expression "école buissonnière" désignait les écoles clandestines mises en places par l’Église Réformiste, à l'époque où tous les lieux d'enseignement de Paris étaient dirigés par l’Église Catholique Romaine. 1.
L'école buissonnière de la Génération Y est donc une sorte d'autre école qui permettrait aux jeunes de comprendre les mécanismes énigmatiques de l'informatique car les ordinateurs sont souvent verrouillés et parfaitement stériles, il est tout à fait possible d'utiliser un ordinateur sans en comprendre le fonctionnement, comme il est tout à fait possible d'aller voir une exposition de peinture sans rien connaitre à cet art ancestrale. Mais dans les deux cas, le brin de curiosité de chacun va les pousser en savoir plus...
Le C, Linux et la Joconde font peut être parti de la culture de notre belle Génération Y, qui sait ?